Les enfants chinois ont plus d'accès à
l'éducation scolaire que leurs parents, notamment dans
les régions rurales, par suite de l'application
inflexible de la politique gouvernementale de planification
familiale.
D'après les statistiques
publiées par le Département de l'Education du
Henan, la province la plus peuplée de la Chine, le
nombre des enfants locaux en âge scolaire est en baisse
depuis 1996. Pour la population scolaire du primaire, elle
tomberait de 11, 3 millions d'écoliers en 2000 à
8,3 millions en 2005.
Les analystes estiment
que ce phénomène tient à la chute
vertigineuse des naissances, qui permet en retour à
améliorer tant les services de l'éducation que ses
ressources.
Lors de la rentrée des
classes en automne, début septembre, le
département éducationnel du Henan a entamé le
fusionnement des écoles primaires ayant l'effectif
d'élèves inférieur au chiffre prévu.
Autrefois, il était courant dans cette
province de voir 70 à 80 élèves s'entasser
dans une classe.
Face à la demande fort
croissante en matière d'éducation, les
autorités provinciales ont mis au point des quotas,
selon lesquels une école secondaire est construite pour
tous les 15 000 habitants et une école primaire
créée à 1,5 km d'intervalle dans les
régions des plaines. Il en résulte qu'en l'an
2000, la province comptait environ 40 000 écoles
primaires dans les régions rurales.
Selon
les chiffres du 5ème recensement national, les
habitants d'instruction secondaire ou supérieure
représentaient en l'an 2000 l'année dernière
85% de la population provinciale, soit 16 % de plus qu'en
1990.
Liu Junzhe, un spécialiste en
démographie, a indiqué : « l'effet positif du
contrôle des naissances se fait sentir dans
l'éducation juvénile. »
A
l'échelle nationale, 85% des Chinois ont
bénéficié du système d'éducation
obligatoire de 9 ans en l'an 2000, avec un taux de 99,1% de
scolarisation chez les enfants en âge scolaire.
La politique « un enfant pour chaque
couple », entrée en vigueur dans les années
1970, a freiné efficacement la croissance
démographique galopante de l'époque. Dans la
décennie 90, le pays a commencé à enregistrer
un taux peu élevé en matière de naissance, de
mortalité et de croissance démographique.
Les progrès n'étaient pas aussi
sensibles à la campagne, où la nouvelle politique
était difficile à appliquer, du fait que la
plupart des paysans étaient désireux de respecter
la coutume d'avoir une famille nombreuse.
Mais
aujourd'hui, la majorité d'entre eux espère avoir
un enfant bien cultivé plutôt que plusieurs petits
peu instruits. La taille de la famille rurale ne joue plus
lorsque le développement futur du pays dépend
davantage des progrès des sciences et technologiques.
Qin Jinquan, un agriculteur ayant 7
frères et soeurs, mais un seul enfant, a exprimé
l'espoir que son fils aurait la chance d'entrer un jour
à l'université. Il n'a lui-même pas
achevé les études élémentaires, car son
père avait beaucoup d'enfants à nourrir.
Qin s'occupe actuellement des transports des
marchandises. Il gagne 20 000 yuans (2 400 dollars US) par
an. A l'instar de beaucoup d'autres foyers ruraux, il
investira tout ce qu'il pourra dans l'éducation de son
fils, engageant par exemple un précepteur ou en
achetant un instrument musical.
Grâce
à l'amélioration de l'éducation dans la
région rurale et à la prise de conscience des
paysans quant à l'importance de l'enseignement, les
spécialistes sont convaincus qu'un nombre croissant de
cerveaux chinois seront formés et que le pays
connaîtra une grande prospérité.
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