Par notre correspondant Wang Jiaquan

BEIJING, 27 mars (Xinhua)

Quand le metteur en scène hollywoodien Steven Spielberg a annoncé sa démission de l'équipe consultante pour la cérémonie d'ouverture des JO de Beijing, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'une affaire personnelle, quelles qu'aient pu être les préoccupations qu'il avait citées.

Quand une poignée de séparatistes tibétains et leurs partisans ont juré à boycotter le passage de la torche olympique pour attirer l'attention sur leur "cause", je pensais qu'il ne s'agissait que d'une farce.

Mais quand tels ou tels hommes d'Etat ont déclaré que leur présence à l'événement sportif de Beijing aurait pour condition un dialogue entre le gouvernement chinois et le Dalai Lama, j'ai été forcé de penser que les Jeux, rare occasion pour le monde de sortir un peu de la politique, étaient en train de devenir tragiquement un outil de politiciens et de candidats voulant faire preuve de politiquement correct pour gagner des voix.

La Charte olympique interdit les actes politiques et les propagandes religieuses et raciales.

Quant à l'affaire du Tibet, ces hommes d'Etat ont non seulement lié les Jeux à leur futur personnel, à savoir politique, mais se sont aussi rangés du côté de ceux qui ont commis des meurtres et des pillages pour faire pression sur le gouvernement chinois, qui n'a pris que des mesures légitimes pour arrêter les violences et a fait preuve de sa retenue maximum.

Il a été imprudent, et même ridicule, pour des hommes politiques de promouvoir un soi-disant dialogue, après que le Premier ministre chinois Wen Jiabao eut réitéré dans la presse chinoise au lendemain des émeutes de Lhasa que le gouvernement gardait toujours ouverte la porte du dialogue si le Dalai Lama renonçait sincèrement à sa quête d'indépendance.

Ils doivent être conscients que la pression ou le boycott ne pourra jamais forcer le gouvernement chinois à faire des compromis avec les sécessionistes. En revanche, la conciliation vis-à-vis des activités séparatistes encourage la clique du Dalai Lama à s'éloigner de la table des négociations et à recourir à plus de violences et de terreur.

La Chine souhaite que les JO puissent accélérer l'ouverture du pays, mais elle refuse tout chantage politique au nom des Jeux.