La Chine, une des plus anciennes civilisations du
monde, possède un grand nombre de vestiges et monuments
historiques. Il s’agit des vestiges de la culture
antique : anciens tombeaux, édifices datant
d’époques reculées, grottes et
monastères, pierres gravées, précieux objets
d’art ou d’art artisanal de
l’antiquité ; documents historiques, livres
anciens et commentaires ; mais aussi des vestiges et
monuments commémoratifs révolutionnaires.
Cependant au cours du siècle qui a
précédé la fondation de la Chine nouvelle,
une grande quantité d’objets historiques
précieux ont été pillés et envoyés
à l’étranger et de nombreuses constructions
très anciennes ont été exposées aux
ravages naturels et dévastées par les pilleurs.
Dans les villes de Luoyang et de Xi’an en particulier,
un certain nombre de tombeaux anciens ont été
pillés. Après 1949, le gouvernement promulgua un
décret interdisant l’exportation des
antiquités, puis une série de lois et de
directives sur la collecte des objets d’art
révolutionnaire, la protection des constructions
antiques et les fouilles archéologiques.
Parallèlement, des organisme administratifs de
protection des vestiges et monuments historiques ont
été mis en place au niveau du gouvernement central
et à l’échelon local. A la fin de
l’année 1982, le Comité permanent de
l’Assemblée populaire nationale a promulgué
une loi sur la protection des monuments et objets
historiques, qui dresse la liste des monuments historiques
protégés et détaille les sanctions encourus
en cas de sabotage de monuments historiques, exportation
d’antiquités ou fouilles archéologiques non
autorisées.
Selon leur valeur, les
monuments et sites historiques sont placés sous la
protection de l’État, des provinces (régions
autonomes et municipalités) ou du district
(municipalité). Les villes historiques ou
révolutionnaires sont définies comme " villes
historiques et culturelles célèbres ". A
l’heure actuelle, plus de cinq cents monuments et
sites historiques sont placés sous la protection de
l’État, par exemple, la place Tian’anmen de
Beijing, les Grottes de Mogao à Dunhuang dans le Gansu,
le site de Badaling sur la Grande Muraille près de
Beijing, le Palais du Potala à Lhassa, la caverne de
l’Homme de Pékin à Zhoukoudian Près de
Beijing, l’ancienne capitale de l’État de
Lu à Qufu dans le Shandong, le tombeau de
l’empereur Shihuangdi des Qin à Lintong près
de Xi’an, le tombeau de l’Empereur Jaune dans le
Shaanxi… cinq mille monuments et sites historiques
sont placés sous la protection des provinces (ou
régions autonomes et municipalités relevant
directement de l’autorité centrale) et dix mille
monuments et sites historiques, sous la protection des
districts (municipalités). Les " villes
historiques et culturelles célèbres " sont au
nombre de 99.
La richesse des vestiges
historiques contribue au développement des musées.
En 1949, l’on en comptait vingt et un dans
l’ensemble du pays, tandis qu’à la fin de
l’année 1995, il étaient au nombre de 1 194,
dont les plus célèbres sont suivants
:
--Le Musée du Palais impérial
situé au cœur de la ville de Beijing, est le plus
grand et le plus ancien musée de Chine. Sa mission est
de préserver et d’administrer les constructions
impériales des Ming et des Qing, ainsi que les vestiges
historiques et la collection d’objets d’art
antiques du palais. Il est également chargé de
leur mise en valeur, étude et
exposition.
--Le Musée d’Histoire de
Chine : situé à l’est de la place
Tian’anmen de Beijing est consacré à l
‘histoire générale de la Chine. Il a pour
tâche de recueillir, répertorier et conserver les
objets d’art de la Chine antique et moderne,
d’organiser des expositions et de procéder à
des recherches scientifiques.
--Le Musée
des Statues de Guerriers et de Chevaux en terre cuite du
Tombeau de l’empereur Shihuangdi des Qin, situé
sur le côté est du tombeau de l’empereur
Shihuangdi, dans le district de Lintong, Province du
Shaanxi, constitue la plus grande exposition d’objets
d’art militaire anciens de la Chine. Dans la salle
d’exposition, l’on découvre un millier de
statues de guerriers et de chevaux en terre cuite,
cortège funéraire de l’empereur Shihuangdi.
Leurs attitudes sont étonnamment vivantes et leurs
expressions toutes différentes.
--Le
Musée de l’ancien site de Hemudu, situé dans
le bourg de Hemudu, district de Yuyao, Province du Zhejiang,
expose un grand nombre d’objets de l’époque
néolithique, parmi lesquels les sculptures sur ivoire,
les laques et les poteries sont considérés comme
trésor de l’État. Le musée des vestiges
de Hemudu, qui se présente sous la forme d’une
bâtisse dite Ganlan , du type de celles habitées
par nos ancêtres, évoque un oiseau énorme qui
déploie ses ailes. Ils symbolisent le culte de
l’oiseau dans la culture de Hemudu et faite revivre
cette civilisation préhistorique qui s’est
épanouie au sud de la Chine il y a 7 000 ans
.
--Le Musée d’histoire du
Shaanxi
Le Musée d’histoire du
Shaanxi est situé dans la banlieue sud de Xi’an,
capitale du Shaanxi et la plus célèbre ancienne
capitale de Chine. Ce musée occupe une superficie de 65
000 m² et sa surface bâtie atteint 60 000 m².
IL est bâti dans le style architectural des Tang
(618-907), époque où Xi’an fut une cité
très prospère. L’ensemble des constructions
associe la structure grandiose, la simplicité et
l’élégance des édifices des Tang aux
installations des musées contemporains. Le musée
possède 370 000 objets, dont les plus
représentatifs sont des objets en bronze du XI° au
VIII° siècle av. J-C., des figurines en terre
cuite du III° siècle av. J-C. au XVII°
siècle, des objets d’or et d’argent et des
fresques funéraires des Tang (618-907), des miroirs en
bronze, des monnaies et des matériaux de construction.