Lors du "Colloque sur les relations
économiques et commerciales entre la Chine et l'Union
européenne", tenu le 16 janvier 2002 à
Beijing, les participants ont souligné que l'admission
de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce allait
offrir à la Chine et aux pays de l'Union
européenne une très bonne occasion pour
développer leurs relations bilatérales dans le
domaine des activités économiques et commerciales.
Ayant constaté l'importance du potentiel existant, ils
ont indiqué que ces relations connaîtraient de
larges perspectives de développement.
Parmi les 150 personnalités
présentes au colloque, on remarquait, en dehors des
chefs d'entreprises et des responsables
d'établissements financiers chinois, la présence
de nombreux représentants de chambres de commerce des
pays membres de l'Union européenne, dont la
Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie. Les
participants ont procédé à des analyses sur
l'état actuel et les perspectives d'avenir des
relations économiques et commerciales de la Chine avec
les pays de l'Union européenne, notamment après
l'admission de la Chine dans l'OMC.
Shi
Jianxin, directeur des affaires européennes du
ministère du Commerce extérieur et de la
Coopération économique, a déclaré :
"L'Union européenne étant un partenaire
important de la Chine dans les domaines économique et
commercial, le gouvernement chinois multiplie ses efforts
pour sonder la possibilité d'établir avec le
Conseil de l'Union européenne un mécanisme de
dialogue en faveur des investissements; il se tient
prêt à renforcer les échanges d'information
en matière juridique, réglementaire et politique,
afin de favoriser les investissements dans les deux
sens."
L'Union européenne occupe la
troisième place, juste après le Japon et les
Etats-Unis, dans le commerce extérieur de la Chine.
Selon les statistiques fournies par l'administration
chinoise des douanes, le montant des échanges
bilatéraux entre la Chine et l'Union européenne
s'est chiffré en 2001 à 76,63 milliards de US
dollars, soit un accroissement de 11% par rapport à
l'année précédente. Jusqu'en novembre 2001,
les pays de l'Union européenne ont proposé 12 000
projets d'investissement en Chine, avec 29,357 milliards de
US dollars effectivement utilisés.
Néanmoins, a ajouté Shi Jianxin, si
l'investissement direct de l'Union européenne en Chine
a progressé à un rythme relativement rapide, il
n'occupe que 3% de ses investissements directs à
l'étranger, ce qui signifie qu'il reste un énorme
potentiel à faire valoir dans ce domaine. Dans des
secteurs traditionnels comme l'industrie mécanique,
l'automobile et l'électronique, les pays de l'Union
européenne jouissent d'un avantage comparatif ; et leur
coopération sera sans doute très profitable à
la Chine dans ses efforts de restructuration industrielle et
de modernisation.
Par ailleurs, le
gouvernement chinois encourage aussi les entreprises
chinoises à investir en Europe, en nouant des relations
de coopérations avec leurs homologues européens
dans les domaines de la recherche et du développement
en ce qui concerne l'information, les
télécommunications, la biotechnologie et les
énergies renouvelables.
Shi Jianxin a
fait ensuite remarquer qu'en matière d'introduction de
capitaux étrangers, la Chine entend donner la
priorité aux technologies de pointe, notamment à
l'information électronique, l'ingénierie
biologique, les nouveaux matériaux et les techniques
aérospatiales, aux industries de base comme la chimie
et la pétrochimie, ainsi qu'aux infrastructures de base
portuaires et routières.
La Chine
encourage les firmes transnationales à implanter dans
des grandes villes chinoises leur siège régional
ou leur centre de recherche et de développement ; pour
favoriser la restructuration des entreprises publiques, la
Chine envisage de recourir à l'introduction de capitaux
étrangers ; l'apport de fonds étrangers sera aussi
bienvenu dans le développement de l'agriculture et des
petites et moyennes entreprises.
Chen Jiagui,
vice-président de l'Académie des sciences
sociales, a indiqué que la Chine et l'Union
européenne étant au même titre des
entités économiques géantes, l'ouverture et
le développement de la Chine, tout comme la
prospérité de l'Europe en marche vers l'union, ne
pourront qu'être profitables aux intérêts de
chaque partie et au progrès du monde entier.